Le prix d’une opération de la myopie dépend de nombreux facteurs : technique opératoire, âge du sujet, troubles visuels associés, but recherché etc. Les conditions du contrat de mutuelle viennent aussi impacter la somme qui restera à la charge du patient. Il doit par ailleurs mener une réflexion globale sur le traitement qui lui convient le mieux, assisté pour cela en ses choix par le praticien.
Myopie : définition et prévalence
Lorsque les rayons lumineux se rejoignent exactement à la surface de la rétine après avoir traversé le globe oculaire, et ce quelle que soit la distance de l’objet à observer, la vision est parfaite. L’œil est alors emmétrope, « parfait ». Mais, chez les individus myopes, cela n’est pas le cas : le foyer optique se forme en avant de la rétine et, s’ils voient bien de près, leur vision lointaine est floue.
Ce trouble de la réfraction touche environ 40% de la population française. Il peut bien sûr être pris en charge par le port de lunettes ou de lentilles, mais la chirurgie réfractive offre de nombreux modes de traitement définitifs. La solution optimale varie d’un patient à un autre et ne peut être déterminée qu’au terme d’un bilan préopératoire rigoureux.
Comment traiter la myopie définitivement ?
Chez les patients jeunes, c’est le plus souvent la photoablation de la cornée au laser, pour l’aplanir, qui est pratiquée. Le choix se porte alors fréquemment sur le Lasik, suivi de la PKR. Le SMILE est une autre technique laser, moins répandue, qui consiste à découper dans la cornée une minuscule « galette » pour apporter la correction nécessaire. Mais, en cas de contre-indications au laser, ou si la myopie à traiter est trop puissante, la pose d’implants Phake est alors la meilleure option.
Plus tard, à l’âge ou la cataracte est imminente, au-delà de 60 ans, il est préférable de substituer une lentille artificielle au cristallin dont l’opacification progressive n’est plus qu’une question de temps. On parle alors de « chirurgie sur cristallin clair ». Enfin, bien sûr, si le patient est déjà atteint de cataracte, le remplacement du cristallin s’impose comme la seule technique opératoire adaptée.
Opération de la myopie : le prix dépend surtout de la méthode
C’est la méthode utilisée pour prendre en charge la myopie qui constitue le principal facteur de variation du coût de l’opération. Mis à part s’il s’agit de soigner une cataracte, cette intervention n’est jamais couverte par l’Assurance Maladie. Cet organisme estime en effet que la myopie peut être prise en charge par le port de verres correcteurs, dispositifs qui sont eux remboursés, au moins partiellement.
En cas de chirurgie implantaire, le type de lentille artificielle utilisée vient aussi impacter le prix du traitement. Ainsi, les implants monofocaux, qui ne corrigent la vision qu’à une seule distance, sont moins onéreux que les multifocaux, eux-mêmes moins chers que les implants multifocaux toriques.
Finalement, le prix d’une opération de la myopie résulte d’une réflexion du patient, aidé en cela par le praticien. Quel est le but recherché ? Est-ce que seule la myopie doit être prise en charge ou faut-il traiter en parallèle une presbytie et/ou un astigmatisme ? Le patient souhaite-t-il s’affranchir complètement du port de lunettes ou bien accepterait-il d’en porter dans certaines circonstances après l’opération ?
Enfin, le contrat de mutuelle est aussi un élément à prendre en considération. En effet, de plus en plus de complémentaires santé proposent une prise en charge des soins de chirurgie réfractive, à des degrés variables. Il convient donc de se renseigner, en amont de l’intervention.