La chirurgie de la cataracte permet de restaurer la transparence de l’œil en remplaçant le cristallin opacifié par un implant intraoculaire. Il en existe différents types et ils peuvent notamment être « monofocaux » ou « multifocaux ». Tandis que les premiers assurent une vision nette à une seule distance, les seconds offrent une correction pour la vue de loin et de près, parfois aussi pour la vision intermédiaire. En revanche, ils sont contre-indiqués pour certaines professions ainsi que dans le cas de certaines pathologies oculaires, sont susceptibles d’induire des effets secondaires gênants et nécessitent une phase de neuro-adaptation.
Les implants monofocaux ou multifocaux : c’est quoi ?
Pour restaurer la transparence de l’œil des patients atteints de cataracte, le principe est de remplacer le cristallin par une lentille artificielle. Elle présente par ailleurs l’intérêt de corriger les autres troubles visuels du sujet, notamment dans les cas de myopie, d’hypermétropie et de presbytie.
On appelle « implant monofocal » une lentille intraoculaire qui offre une correction de la vision à une seule distance, proche (30 à 50 centimètres) ou lointaine (au-delà d’un mètre). Bien que ce type d’implants assure une bonne acuité visuelle à la distance choisie, des lunettes peuvent être nécessaires dans d’autres circonstances. Ils constituent l’option de base pour le traitement de la cataracte et induisent moins d’effets secondaires optiques que les implants multifocaux.
Ces derniers sont conçus pour corriger la vision de loin comme de près, et aussi parfois intermédiaire, c’est-à-dire entre 50 centimètres et 1 mètre. Le principe des implants multifocaux est de séparer la lumière pour permettre la formation dans l’œil de différents points focaux, chacun correspondant à une distance d’observation.
Bien qu’ils réduisent la dépendance aux lunettes, les implants multifocaux peuvent induire des effets secondaires, en particulier la perception de halos lumineux ou des éblouissements. Par ailleurs, une fois mis en place, ils nécessitent une phase d’adaptation du cerveau qui doit apprendre à sélectionner uniquement les informations d’intérêt pour une distance d’observation donnée. Selon les patients, cette neuro-adaptation peut nécessiter de quelques semaines à plusieurs mois.
Indications des implants monofocaux ou multifocaux dans le traitement de la cataracte
Les implants monofocaux conviennent aux patients qui souhaitent une vision très nette à une distance spécifique et acceptent une éventuelle correction secondaire avec des lunettes dans d’autres situations. Par ailleurs, en cas de comorbidités oculaires (dystrophies cornéennes, glaucome…), ils sont souvent préférés aux multifocaux. Enfin, d’un point de vue financier, ce sont les seules lentilles artificielles complètement remboursées par l’Assurance Maladie.
Pour leur part, les implants multifocaux sont notamment recommandés aux myopes ou aux astigmates affectés en parallèle de presbytie et qui souhaitent réduire leur dépendance aux lunettes quelles que soient les circonstances. Cependant, comme évoqué plus haut, ils sont déconseillés dans certains cas de comorbidités oculaires ainsi que pour certaines professions, en particulier chez les pilotes ou les conducteurs de nuit.