La PKR est une méthode éprouvée et sûre, recommandée quand le Lasik présente des risques trop élevés chez le patient. Cependant, comme pour tout acte chirurgical, des complications rarissimes sont parfois rapportées. Il s’agit alors surtout d’infections post-opératoires, dans moins de 2 cas sur 3000.
L’opération PKR présente-t-elle des risques ?
La PKR (Photokératectomie à visée réfractive) est une méthode de chirurgie réfractive au laser qui permet la prise en charge des amétropies. Le principe est de remodeler la courbure de la cornée pour corriger une myopie, un astigmatisme ou une hypermétropie. Cela se fait au laser Excimer, après pelage délicat de l’épithélium, couche la plus externe de la cornée qui se régénère après l’intervention par multiplication cellulaire.
Cette méthode a précédé l’avènement du Lasik et reste la meilleure alternative à ce dernier lorsqu’il présente chez le patient des risques élevés de complication. Elle est aujourd’hui extrêmement bien maîtrisée et certaines études mettent en avant un taux de satisfaction des patients traités de l’ordre de 95%. La prévention des risques passe avant tout par un bilan préopératoire minutieux, pour détecter les éventuelles contre-indications, comme un kératocône ou une cornée trop fine.
Néanmoins, très rarement, des complications sont rapportées.
Les infections post-opératoires surviennent dans moins de 2 cas sur 3000, ce qui est largement inférieur au taux rencontré chez les porteurs de lentilles de contact. L’occurrence de ces endophtalmies est fortement réduite par l’asepsie stricte qui doit être respectée au cours de l’intervention.
Par ailleurs, l’utilisation de gouttes antibiotiques immédiatement après l’opération et au cours de la convalescence est aussi un point crucial.
Le « haze » (« brume » en anglais), propre à la PKR, est aussi l’une des complications possibles. Cette inflammation de la surface cornéenne peut survenir quelque mois après l’intervention et vient alors troubler la vision du patient (moins de 1% des cas). La formation de ce voile cicatriciel est généralement très bien prise en charge par l’utilisation de corticoïdes en collyres.
Les autres complications éventuelles de la PKR sont celles inhérentes à toutes les chirurgies réfractives cornéennes : défaut de correction optique (1 à 3 % des cas), halos nocturnes et vision légèrement dédoublée notamment.
Quels effets secondaires possibles après l’intervention ?
Sans parler de complications, la PKR est susceptible d’induire un certain nombre d’effets secondaires, très temporaires dans l’immense majorité des cas. Il s’agit en premier lieu de douleurs post-opératoires qui peuvent perdurer quelques jours, la plupart du temps bien prises en charge par le traitement antalgique prescrit. L’apparition d’une légère photosensibilité est rapportée par une faible proportion de patients, de même que de la sécheresse oculaire qui peut nécessiter l’utilisation de larmes artificielles pendant quelques semaines.