Le Lasik est une méthode de chirurgie réfractive au laser peu invasive qui permet de prendre en charge la presbytie et les amétropies. Cependant, si le défaut visuel à traiter est trop fort, si le patient présente des contre-indications ou est proche de l’âge moyen auquel se déclenche la cataracte, le Prelex, remplacement du cristallin par un implant artificiel, doit alors être préféré au Lasik.
Quelles sont les différences entre le Prelex et le Lasik ?
Prelex et Lasik sont des techniques de chirurgie réfractive fondamentalement différentes, pour la prise en charge des amétropies ou de la presbytie.
Le principe du Lasik est de venir modifier la courbure de la cornée pour apporter au patient la correction nécessaire. Par exemple, dans le cas d’une myopie, trouble visuel dû à un pouvoir réfractif de l’œil trop important, l’objectif est de venir abraser au laser la partie centrale de la cornée pour l’aplanir.
Le Prelex est basé sur un tout autre principe, même si les troubles visuels pouvant être pris en charge par cette méthode sont les mêmes qu’avec le Lasik. En effet, le but est alors d’extraire le cristallin et de le remplacer par un implant artificiel, aux caractéristiques adaptées aux besoins du patient en termes de correction optique.
Les deux interventions se déroulent en chirurgie ambulatoire et ont des durées quasi comparables, de l’ordre de 10 minutes par œil. Elles se déroulent sous simple anesthésie locale, après instillation de gouttes spécifiques dans l’œil à traiter.
Cependant, si les deux yeux peuvent être traités le même jour au Lasik, il faut prévoir 2 interventions distinctes, séparées au minimum d’une semaine, lorsque le choix opératoire s’est porté sur le Prelex.
Comment choisir entre les deux techniques de chirurgie réfractive ?
Le Prelex est une méthode plus invasive que le Lasik, car elle nécessite notamment de pratiquer des incisions qui servent à extraire le cristallin, après sa fragmentation aux ultrasons, puis à introduire l’implant artificiel.
Les méthodes laser, comme le Lasik, plus légères, sont donc toujours considérées en première intention lorsqu’il s’agit de traiter une myopie, un astigmatisme, une hypermétropie ou de la presbytie.
Néanmoins, dans certains cas particuliers, le patient peut présenter une contre-indication au Lasik, comme une cornée trop fine par exemple. Ou, il se peut que le trouble visuel à traiter soit trop important pour être pris en charge de la sorte. En effet, plus le défaut de vision est fort et plus l’épaisseur de cornée à retirer par photoablation est importante, au risque de fragiliser excessivement l’œil du patient.
Dans ces différents cas, le Prelex offre une solution alternative possible qui permet de contourner certaines des contre-indications aux méthodes laser et de traiter des troubles visuels plus forts.
Cette méthode, aussi désignée par l’expression « chirurgie du cristallin clair », est directement issue de celle du traitement chirurgical de la cataracte, auquel elle est identique en tout point. La seule différence est que le cristallin extrait n’est pas encore opacifié.
Le Prelex est donc aussi très conseillé chez des patients ayant dépassé la soixantaine puisqu’il est fort probable qu’ils seront touchés par la cataracte dans les années à venir.