Dans la majorité des cas, sous certaines conditions strictes, l’opération de la myopie apporte une correction définitive. Le patient n’aura alors plus à se faire opérer, si ce n’est pour prendre en charge plus tard l’apparition de la presbytie et de la cataracte. Néanmoins, de façon rarissime, l’intervention n’apporte pas la correction escomptée et un traitement secondaire peut alors être envisagé.
Myopie : définition
La myopie fait partie des amétropies, troubles de la réfraction. Sous l’effet d’un œil trop long dans son axe antéro-postérieur et/ou d’une cornée trop bombée, les rayons lumineux se focalisent en avant de la rétine et non pas à sa surface. Ainsi, puisque l’image se forme trop en avant, la vue des myopes est floue de loin.
La chirurgie réfractive offre aujourd’hui des solutions alternatives au port de verres correcteurs pour prendre en charge la myopie. Certaines techniques, comme la PKR et le Lasik, ont pour principe une photoablation des tissus cornéens au laser, pour aplanir la cornée et diminuer son pouvoir de réfraction. Mais, parfois, d’autres solutions sont préférables : pose d’implants Phake ou remplacement du cristallin par une lentille artificielle au pouvoir correcteur adapté.
Certaines conditions garantissent presque totalement l’obtention d’une correction de la myopie définitive. Plus précisément, l’œil doit avoir atteint sa longueur maximale (croissance terminée) et la vue du patient doit être stabilisée depuis au moins 2 ans.
Opération secondaire de la myopie : dans quels cas et comment ?
Les myopies fortes (au-delà de 6 dioptries) constituent parfois des exceptions à l’obtention d’une correction définitive de la myopie grâce à la chirurgie réfractive. Certaines sont en effet susceptibles d’évoluer de nouveau après une phase de stabilisation vers l’âge de 30 ou 35 ans.
Mais, dans la majorité des cas, c’est quand la correction apportée par l’intervention ne donne pas entière satisfaction qu’un traitement secondaire peut être envisagé. Il ne revêt jamais un caractère d’obligation en termes de sécurité et, parmi les rares patients insatisfaits, certains décident de plutôt s’orienter vers le port de verres correcteurs.
Pourtant, la plupart des techniques de chirurgie réfractive permettent de venir facilement peaufiner le résultat initial grâce à une intervention secondaire précoce ou plus tardive. C’est notamment le cas pour le Lasik et la PKR, sous réserve que l’épaisseur de cornée résiduelle après l’intervention primaire soit suffisante. Mais ces interventions laser secondaires sont rarement nécessaires : des études montrent que ces 2 méthodes satisfont au moins 95% des patients traités.
Le constat est le même pour les implants Phake : 96% des individus interrogés dans les 3 ans qui suivent l’intervention se déclarent satisfaits du résultat. Dans les autres cas, l’implant peut alors être aisément retiré pour un retour à la situation initiale ou pour être changé. Une autre option consiste sinon à pratiquer une légère intervention au laser pour venir compléter la correction apportée par la lentille artificielle.
Cette facilité de retrait de la lentille insérée n’est pas équivalente pour les implants qui viennent se substituer au cristallin. S’il est envisageable de les remplacer quelques semaines après l’intervention primaire, cela devient plus compliqué avec le temps, en particulier parce que des adhérences se créent entre l’implant et la partie conservée de la capsule qui contenait initialement le cristallin. Dans ce cas, l’intervention secondaire peut alors consister à un traitement de photoablation au laser, via Lasik ou PKR.