La chirurgie réfractive offre aujourd’hui une large palette de solutions pour traiter les troubles de la vision. Il importe néanmoins de choisir la méthode la plus adaptée à chaque patient et de s’assurer de l’absence de contre-indications. La réalisation d’un bilan préopératoire minutieux est donc la première condition du succès de la future intervention.
Pourquoi réaliser un bilan préopératoire avant une chirurgie réfractive ?
Il existe de nombreuses techniques de chirurgie réfractive.
Celles qui mettent en jeu l’utilisation d’un faisceau laser pour modifier la forme de la cornée (Lasik, PKR, SMILE) sont souvent considérées en première intention. Le praticien doit alors orienter le patient vers la plus adaptée à son cas.
Idéalement, c’est le Lasik qui représente la solution la plus confortable, puisque cette technique assure une récupération généralement très rapide et des suites opératoires indolores.
Elle nécessite cependant une épaisseur de cornée supérieure à 500 micromètres. Lorsque cela n’est pas le cas, la PKR est alors préférable. Cette méthode doit aussi être privilégiée chez les patients qui exercent des activités physiques ou sportives présentant des risques importants de choc oculaire. En effet, le Lasik induit une fragilisation de la cornée qui, bien que légère, reste permanente.
Parfois, les méthodes laser précédemment évoquées ne sont pas adaptées au patient. Cela peut être dû à l’existence de contre-indications, comme un kératocône, ou parce que le trouble visuel à traiter est trop important. C’est alors la pose d’implants qui peut constituer une solution alternative. Et, là encore, le praticien doit faire le bon choix entre les implants Phake (entre l’iris et le cristallin) ou le remplacement du cristallin, après extraction, par une lentille artificielle.
Ainsi, seul un bilan opératoire minutieux permet de sélectionner le mode opératoire le plus sûr et le plus efficace pour le patient. Cette étape est donc la condition indispensable au succès du traitement.
Déroulement du bilan préopératoire avant chirurgie réfractive
Le bilan préopératoire en chirurgie réfractive démarre toujours par un entretien entre le médecin et son patient. Au cours de celui-ci, le praticien se renseigne notamment sur l’existence éventuelle de certaines pathologies qui pourraient représenter des contre-indications (grossesse, maladie auto-immune, trouble visuel non stabilisé, herpès oculaire, maladie oculaire évolutive…).
L’âge, le mode de vie du patient, notamment ses activités sportives et professionnelles, sont aussi des éléments à prendre en compte pour choisir le mode de traitement le plus adapté.
Des analyses variées sont ensuite réalisées, d’une part pour définir le niveau de correction visuelle à apporter, d’autre part pour s’assurer de l’absence de contre-indications à telle ou telle méthode. Ces tests incluent notamment l’identification et la quantification du défaut visuel à l’autorefractomètre et un examen à la lampe à fente pour examiner les différentes structures, des plus externes au plus profondes, rétine et nerf optique notamment.
La réalisation d’une topographie de la cornée est aussi essentielle, en particulier pour vérifier que son épaisseur est suffisante à la réalisation d’une chirurgie au laser et pour détecter un kératocône débutant, contre-indication absolue à toute intervention de chirurgie réfractive.
Ces différentes analyses sont généralement complétées par l’étude de la résistance cornéenne au tonomètre, et un examen abérométrique qui a pour objectif d’évaluer l’ensemble du processus de la vision.