C’est principalement la méthode opératoire utilisée qui détermine le coût d’une intervention de chirurgie réfractive. Or, le choix de la technique à appliquer dépend lui-même de nombreux facteurs. Le prix d’une chirurgie ne peut donc être déterminé qu’après consultation initiale et doit être formalisé par le praticien qui a comme obligation légale d’établir un devis.
Coût de la chirurgie réfractive en fonction des méthodes
Chez les patients de moins de 55 ans, les méthodes de modification de la courbure cornéenne par photoablation au laser sont toujours les premières envisagées pour corriger une amétropie ou la presbytie. Le choix doit alors s’opérer entre Lasik ou PKR, notamment en fonction de l’épaisseur de la cornée du sujet, de ses activités professionnelles et sportives et du risque plus ou moins important de choc oculaire qu’elles induisent. Si possible, la préférence est donnée au Lasik, car cette technique permet au patient de récupérer plus rapidement que la PKR et sans les légères douleurs post-opératoires qui accompagnent cette technique.
Toujours dans la même classe d’âge, en cas de contre-indications au laser ou si la puissance du trouble visuel à corriger est trop importante, c’est alors la pose d’implants Phake, introduits derrière l’iris et en avant du cristallin, qui devient la solution opératoire la plus favorable.
Plus tard, vers la soixantaine, quand la cataracte s’est déjà déclarée ou est imminente, laser et implants Phake ne constituent plus les techniques opératoires les plus adaptées. En effet, pour faire d’une pierre deux coups, mieux vaut procéder à l’extraction du cristallin et à son remplacement par un implant au pouvoir correcteur adéquat. Ici apparaissent quelques nuances importantes pour le budget des patients. En premier lieu, si cette intervention se fait avant que la cataracte n’ait fait son apparition, elle n’est pas couverte par l’Assurance Maladie. A l’inverse, lorsque le cristallin est déjà opacifié, un remboursement complet des frais liés à l’intervention (hors dépassements d’honoraires) est possible. Deuxièmement, si un remboursement est envisageable, seuls les implants monofocaux sont complètement couverts par l’Assurance Maladie.
Les autres types de lentilles, multifocales ou toriques, sont néanmoins susceptibles d’être remboursées pour tout ou partie par certaines mutuelles, en fonction du contrat souscrit par le patient. Ces complémentaires santé peuvent aussi éventuellement prendre en charge une partie des frais d’un traitement au laser ou par implants Phake, ces interventions n’étant pour leur part jamais prises en charge par l’Assurance Maladie qui les assimile à de purs actes de confort.
La phase préopératoire : une étape essentielle du traitement
Devant la multiplicité des techniques de chirurgie réfractive, l’un des rôles de la consultation et du bilan préopératoires est de choisir la méthode la plus adaptée au patient. Plus précisément, il s’agit tout à la fois d’assurer un résultat de qualité et de minimiser le risque de complications, notamment en éliminant toute contre-indication éventuelle. Ainsi, ce n’est qu’après avoir rencontré le patient, pour l’examiner et lui faire passer l’ensemble des analyses nécessaires à un diagnostic fiable et rigoureux, que le chirurgien peut déterminer le prix du traitement. La loi prévoit par ailleurs que ce montant doit être formalisé via un devis détaillé. Une fois celui-ci remis par le praticien, un délai minimum de réflexion de 15 jours doit être respecté. C’est essentiel puisque la chirurgie réfractive n’est jamais une obligation. Cela permet de plus au patient de contacter les différents organismes impliqués (CPAM, mutuelle…) afin de connaître le montant exact qui restera à sa charge.