Selon les données disponibles, le taux de retouche après Lasik ou PKR varie de 2 à 5%. Il s’agit d’interventions dites « secondaires » qui peuvent notamment être réalisées aisément dans le cas du Lasik, en utilisant les structures laissées en place à la fin de l’opération initiale.
Lasik et PKR : pourquoi réaliser une retouche ?
Le Lasik et la PKR permettent, par photoablation du stroma (couche intermédiaire de la cornée), de corriger les amétropies et la presbytie.
La différence entre ces deux méthodes réside dans la manière d’accéder au stroma cornéen. Dans le cas du Lasik, cela se fait en ouvrant dans les couches superficielles de la cornée un petit capot. Ce « volet stromal » est alors basculé sur le côté puis remis en place en fin d’intervention. Les deux méthodes, plus ou moins conseillées selon les patients, donnent des résultats remarquables : moins de 5% des sujets opérés ont ensuite besoin d’une « retouche », qu’elle soit précoce ou tardive, des années plus tard.
Les causes de cette opération secondaires sont variables.
En premier lieu, il peut s’agir de venir peaufiner le résultat de l’intervention initiale quand celle-ci n’a pas permis au patient de s’affranchir complètement du port de verres correcteurs.
Cela peut notamment être le cas chez certains sujets atteints de forte myopie. Parfois, le but peut aussi être de mettre fin à certains effets secondaires de la première opération : halo lumineux, troubles de la vision nocturne, léger dédoublement etc.
Enfin, aussi efficaces que soient ces méthodes de traitement, elles ne présagent pas de l’évolution de la vue du patient dans les années qui suivent. Ainsi, une myopie non stabilisée qui refait son apparition ou le déclenchement de la presbytie autour de 45 ans, peuvent aussi être à l’origine d’un nouvel acte de chirurgie réfractive au laser.
Zoom sur la retouche après Lasik
Comme toujours en chirurgie réfractive, le bilan préopératoire avant une retouche au Lasik est essentiel, notamment pour assurer la sécurité du patient en détectant toute contre-indication éventuelle.
En particulier, l’absence d’ectasie (déformation rarissime de la cornée suite à l’intervention primaire) doit être vérifiée, et l’épaisseur cornéenne doit être mesurée. En effet, sans prendre en compte l’épaisseur du volet stromal qui avait été découpé au début de la première opération, la stabilité mécanique de la voûte cornéenne après la retouche exige un mur résiduel de 300 micromètres au minimum.
Une fois que l’éligibilité du patient à une retouche a été confirmée, ce type d’intervention peut être réalisé de manière relativement aisée sur un patient qui avait été opéré au Lasik. En effet, le volet stromal découpé est toujours présent et, même des années plus tard, peut de nouveau être ouvert comme une fenêtre. Cela donne accès au stroma où le laser Excimer est alors appliqué pour apporter la nouvelle correction supplémentaire.
Cette réutilisation du volet stromal nécessite cependant de faire appel à un chirurgien expérimenté, capable d’éliminer les éventuelles adhérences qui auraient pu se former entre la face interne du capot et le stroma. Sous cette condition, il s’agit d’une méthode de retouche sûre et largement préférable à la découpe d’un nouveau volet stromal. Celle-ci pourrait en effet avoir des effets indésirables (création d’une double interface dans la cornée, formation de micro plis…) qui déboucheraient alors sur une perte de qualité visuelle.
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