Le taux d’occurrence des complications du Lasik est souvent surestimé dans certains articles à sensation, qui se basent pour cela sur des données épidémiologiques datant de plus de 30 ans, quand la méthode n’en était qu’à ses balbutiements. Pour clarifier ce point, il convient notamment de se référer à des échanges qui ont eu lieu à l’Assemblée Nationale et qui concluent à un taux de complications graves inférieur à 0,5%.
Quels sont les inconvénients du Lasik ?
Avant d’en lister les rares inconvénients, il faut souligner que le Lasik est une technique efficace. C’est la plus répandue des méthodes de chirurgie réfractive au laser, puisqu’elle compte pour environ 80% de ce type d’interventions. La technique Lasik permet de traiter un grand nombre de défauts visuels, notamment l’astigmatisme et l’hypermétropie jusqu’à 6 dioptries et la myopie jusqu’à 10 dioptries.
Par ailleurs, la découpe d’un capot cornéen en début d’intervention, avant d’utiliser le laser Excimer pour travailler la courbure de la cornée, permet une récupération plus rapide et moins douloureuse que la PKR. Le revers de la médaille est que, même s’il est remis en place en fin de chirurgie, ce volet stromal ne contribue plus à la stabilité biomécanique de la cornée. Elle reste légèrement fragilisée définitivement. Cela est pourtant acceptable chez la plupart des patients et explique que le Lasik soit aujourd’hui aussi populaire.
Certains sites ou articles trouvés sur les moteurs de recherche ont pour objectif d’alerter les candidats potentiels au traitement. Pourtant, plus de 95% des patients traités sont satisfaits du résultat obtenu. Ce qui reste vrai, c’est qu’un bilan préopératoire rigoureux et précis doit être réalisé pour confirmer que cette technique est bien applicable sans risque chez un sujet donné. Une fois encore, lorsque c’est le cas, la communauté des professionnels en chirurgie réfractive s’accorde sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une méthode risquée.
Lasik : quelle fréquence de complications ?
Les risques du Lasik ont été discutés officiellement à l’Assemblée Nationale il y a quelques années. Un député avait en effet adressé une question écrite au gouvernement (question numéro 56735), dans laquelle il spécifiait que «[…] 20 % des patients souffrent de complications graves, invalidantes suite à l’intervention ».
La réponse du ministère de la Santé, disponible sur internet, insiste en premier lieu sur l’importance du bilan préopératoire chez chaque patient pour apprécier la balance bénéfice/risque du traitement. Il est par ailleurs mentionné que, comme pour toute intervention chirurgicale, des risques existent. Le taux de complication était à l’époque estimés 0,3 et 1% en période peropératoire et entre 1 et 2% en post-opératoire. Ces chiffres sont à comparer à ceux, 30 ans plus tôt, qui quantifiaient l’incidence des complications du LASIK entre 10 et 15%, quand la technique n’en était encore qu’à ses balbutiements.
C’est probablement sur ces données très anciennes que les détracteurs du Lasik basent encore aujourd’hui les alertes qu’ils lancent. En effet, dans la réponse à l’Assemblée Nationale, il est aussi mentionné que « les complications graves sur la vision sont estimées à moins de 0,5% des yeux opérés ».
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