Opération des yeux Lasik : les effets secondaires à long terme

Comme tout acte chirurgical, une intervention Lasik n’est jamais totalement dénuée de risques. En particulier, certains effets secondaires à long terme restent possibles, le plus souvent de manière transitoire. Ces conséquences du traitement sont loin d’être systématiques et bon nombre des patients traités ne les ressentiront jamais.

La sécheresse oculaire après une opération des yeux au Lasik

D’après l’ANSM, certaines des données de surveillance disponibles auprès des fabricants de laser placent le taux d’occurrence de la sécheresse oculaire post Lasik aux alentours de 23%. Ce chiffre force à admettre qu’il s’agit d’un phénomène qui, sans être « normal », est pour le moins fréquent.

Il est dû à la découpe du capot stromal qui constitue la première étape du protocole Lasik. En effet, ce geste peut induire la section de filets nerveux qui assurent la sensibilité superficielle de la cornée. Or, normalement, pour lubrifier et protéger la surface cornéenne, le film lacrymal est fabriqué en permanence par certaines glandes oculaires, avant d’être étalé à la surface de l’œil grâce aux clignements de la paupière. Mais, la section des fibres nerveuses précédemment évoquée vient rompre ce processus et aboutit à une réduction de la sécrétion des larmes.

Non prise en charge, la sécheresse oculaire qui s’ensuit est parfois source d’un inconfort quotidien important, qui s’accompagne de picotements, de sensations de brûlure et parfois même de difficultés à conduire. Les patients atteints deviennent par ailleurs plus exposés au risque d’infection oculaire ou d’irritation de la cornée.

Cela explique que, au cours du bilan préopératoire, une éventuelle sécheresse oculaire préexistante doit être recherchée puis soignée avant de procéder au traitement. Elle risquerait sinon d’être aggravée par l’intervention.

Lorsque c’est le Lasik qui est à l’origine de la sécheresse oculaire du patient, elle est de façon générale bien prise en charge par l’utilisation de larmes artificielles, pendant parfois quelques mois, avant que l’œil ne redevienne capable de sécréter le film lacrymal de manière normale. Il s’agit en effet d’une manifestation majoritairement transitoire.

Enfin, même si les informations qui précèdent doivent être portées à la connaissance des candidats au traitement, elles méritent néanmoins d’être relativisées. Dans une étude datant de 2014, la FDA (Food and Drug Administration) précise que, 3 mois après le traitement, 23% des patients sont atteints de sécheresse oculaire légère alors qu’elle n’est modérée ou sévère que chez seulement 6% d’entre eux.

Perception de halos lumineux après Lasik

Toujours dans la même étude de la FDA, il est rapporté que 35% des patients traités au Lasik sont sujets à des halos lumineux et 28% à des éblouissements. Ces phénomènes régressent généralement entre 1 à 3 mois après la chirurgie. Et, ils sont la plupart du temps d’ampleur limitée : seuls 1,8% des patients estiment très gênants les halos ressentis, ce taux étant de 3,5% pour les éblouissements