La myopie peut être corrigée via un large éventail de techniques de chirurgie réfractive. Cette variété de méthodes permet une prise en charge efficace de la majorité des patients et les complications sont rarissimes. Elles restent cependant possibles, comme pour toute intervention chirurgicale, mais leur taux d’occurrence est bas, en particulier sous réserve d’un bilan préopératoire minutieux.
Comment opérer la myopie ?
En fonction de l’âge du patient, de ses activités, des caractéristiques anatomiques de son œil, de la puissance de la myopie et des éventuels troubles associés (astigmatisme et/ou presbytie), il existe différentes solutions chirurgicales pour traiter son trouble visuel.
Les méthodes laser, qui ont pour principe de modifier la cornée pour diminuer le pouvoir de réfraction de l’œil, sont au nombre de trois : le Lasik, le SMILE et la PKR. Les deux premières techniques permettent la prise en charge de la myopie jusqu’à 10 dioptries (D), alors que la PKR offre une gamme de traitement un peu moins large : 6 D maximum.
En cas de contre-indications au laser ou si sa myopie est supérieure à 10D, quand le patient est encore éloigné de l’âge auquel se déclare la cataracte, les implants Phake constituent une alternative possible. Il s’agit de lentilles introduites derrière l’iris, de manière purement additive, sans retirer aucune structure oculaire. Grâce aux implants Phake, les myopies jusqu’à 20 D peuvent être corrigées.
Enfin, pour les patients myopes âgés de 60 ans ou plus, c’est à dire proches de l’apparition de la cataracte, c’est l’extraction du cristallin et son remplacement par un implant au pouvoir correcteur adapté qui constitue la meilleure solution. En effet, ce mode opératoire permet de faire l’économie d’une intervention future pour soigner l’opacification du cristallin. Il permet de totalement corriger les myopies inférieures à 10D.
Opération de la myopie : est-ce risqué ?
Les risques de complication d’une opération de la myopie (endophtalmies, glaucome, décollement de la rétine…) varient d’une méthode à une autre. Ils restent dans tous les cas minimes si le bilan préopératoire a été réalisé de manière rigoureuse, par un praticien qualifié, pour éliminer toute forme de contre-indication à telle ou telle technique. En effet, l’étude rétrospective des complications rapportées révèle dans l’immense majorité des cas une mauvaise indication initiale : le patient n’était pas un bon candidat au mode de traitement choisi.
Quelques chiffres suffisent à montrer qu’il ne s’agit pas de traitements présentant des dangers significatifs. Par exemple, après Lasik, le taux d’infections post-opératoires est inférieur à 1% et les inflammations de la zone localisée sous le volet stromal (« kératite lamellaire diffuse ») ne sont observées que dans 0,5% des cas. L’ectasie secondaire, déformation de la cornée quelques années après l’intervention, constitue sans nul doute le problème le plus grave. Il n’est observé que dans 1 cas sur 700 000. Toujours à titre d’exemple, certaines études montrent que le taux de complication après SMILE est inférieur à 1 pour 1000.
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