La presbytie peut être soignée via différentes méthodes de chirurgie réfractive : photoablation au laser de la cornée et pose d’implants cristalliniens ou en arrière de l’iris. Le choix de la stratégie opératoire repose sur l’âge du patient, son mode de vie et ses caractéristiques. Quelle que soit l’option choisie, les données disponibles montrent que l’opération de la presbytie ne s’accompagne pas de risques élevés, même s’ils existent, comme toujours en chirurgie.
Comment peut-on opérer la presbytie ?
En l’absence de contre-indication et si le patient a moins de 60 ans, les méthodes laser sont celles le plus souvent utilisées pour traiter la presbytie. Au sein de celles-ci, le Presbylasik, version du Lasik dédiée au traitement de cette affection, est la méthode la plus pratiquée. Elle permet en effet une récupération visuelle plus rapide et des suites opératoires plus légères que l’autre principale technique laser : la PKR. Celle-ci est pourtant l’alternative choisie lorsque le patient ne peut pas être traité grâce au protocole Lasik, en particulier si sa cornée est trop fine ou s’il est exposé à des risques importants de chocs oculaires, dans son travail (policiers, pompiers…) ou ses activités sportives (rugby, sport de combat etc.).
Par contre, chez les sujets âgés de plus de 60 ans, moment auquel la cataracte s’est déjà déclarée ou est proche de se déclencher, c’est la pose d’un implant artificiel pour remplacer le cristallin qui est préférable. Cette chirurgie est aussi envisageable chez les sujets plus jeunes qui présentent une contre-indication à toute forme de chirurgie par photoablation laser de la cornée. Dans leur cas, il peut aussi être décidé de mettre en place un implant Phake, dans l’espace localisé entre l’iris et le cristallin.
Quels sont les risques induits par le traitement chirurgical de la presbytie ?
Même si, comme toutes les interventions chirurgicales, le traitement de la presbytie induit des risques, ceux-ci restent à des niveaux extrêmement faibles. Qu’il s’agisse de la pose d’implants ou des techniques laser, tous troubles visuels confondus, le taux d’occurrence des complications de la chirurgie réfractive est estimé à moins de 2,5% (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé). Et encore faut-il pondérer ce chiffre déjà bas : il prend en effet en compte une bonne partie de complications assez légères, aisément prises en charge quand elles sont détectées suffisamment tôt.
Plus spécifiquement, les complications potentielles qu’induit le traitement chirurgical de la presbytie dépendent de la méthode opératoire utilisée et ne sont pas liés au trouble visuel à traiter. Or certains chiffres suffisent à montrer que les risques sont faibles. A titre d’exemple, le pourcentage d’endophtalmies (infections) après remplacement du cristallin est de l’ordre de 0,3%. Les taux de satisfaction post-traitement sont aussi extrêmement parlants. Ainsi, après une intervention Lasik, 95% des patients s’estiment satisfaits ou très satisfaits du résultat obtenu.
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