La pose d’implants (lentilles Phake ou mises en place en remplacement du cristallin), le remodelage de la cornée par photoablation (Lasik et PKR) ou découpe (SMILE), sont les différentes méthodes de chirurgie réfractive qui permettent de traiter définitivement l’astigmatisme, pour enfin pouvoir se passer de verres correcteurs. La pertinence de chacun de ces protocoles opératoires varie en fonction du patient à traiter et le choix de la technique la plus adaptée est un facteur essentiel pour garantir le succès du traitement.
Pourquoi est-on astigmate ?
Lentille naturelle de l’œil la plus externe, la cornée a normalement la forme d’une portion de sphère. Mais, cela n’est pas toujours le cas : la cause la plus fréquente de l’astigmatisme est une cornée de forme ovoïde, comme un ballon de rugby. Plus rarement, l’astigmatisme est dit « interne » quand il est dû à un défaut de forme du cristallin, seconde lentille convergente de l’œil.
L’astigmate : prévalence et symptômes
On estime à 15 millions le nombre d’astigmates en France, ce qui place ce trouble visuel au deuxième rang en termes de fréquence chez les patients jeunes, derrière la myopie. Les sujets astigmates ont une vision floue et déformée, de près comme de loin, d’autant plus que l’astigmatisme est souvent « composé », autrement dit associé à de la myopie ou à de l’hypermétropie. Ils ont par ailleurs des difficultés à estimer les distances et ils ressentent des maux de tête fréquents qui s’accompagnent d’une fatigue visuelle anormale.
Prise en charge de l’astigmatisme : comment choisir ?
Pour corriger leur trouble visuel, nombre d’astigmates choisissent de porter des verres correcteurs. Cependant, bien qu’il s’agisse d’une solution efficace, elle est parfois perçue comme contraignante. Or, pour s’en défaire, plusieurs techniques de chirurgie réfractive existent. Elles permettent de traiter l’astigmatisme ainsi qu’une éventuelle myopie ou hypermétropie associée.
Comment corriger l’astigmatisme au laser ?
Le Lasik, la PKR et le SMILE sont des méthodes qui utilisent un laser pour remodeler la cornée, soit par photoablation (Lasik et PKR), soit par découpe puis retrait d’un petit lenticule cornéen (SMILE).
Quelle que soit la technique retenue, le traitement est réalisé en mode ambulatoire et débute par l’instillation de gouttes anesthésiantes dans l’œil. Les interventions prennent au maximum 30 minutes, même lorsque les deux yeux doivent être opérés.
Ces trois techniques sont celles considérées en première intention pour les patients jeunes, encore loin de l’âge de la cataracte, lorsque la puissance de leur astigmatisme n’est pas trop élevée. Mais, certains d’entre eux présentent des contre-indications au laser, telles qu’une cornée trop fine, irrégulière, ou un kératocône. Par ailleurs, l’astigmatisme à corriger est parfois trop puissant pour qu’une chirurgie laser constitue une solution sûre et efficace. Dans ces différentes circonstances, la pose de lentilles artificielles est une approche alternative de premier ordre.
Les implants
Certains implants sont insérés pour remplacer le cristallin après son extraction. Cette procédure peut être réalisée sur un cristallin encore clair (Prelex). Elle est également la solution de choix pour les patients souffrant de cataracte ou ayant plus de 60 ans et donc a priori proches d’être atteints de cette affection.
Les implants Phake, quant à eux, sont des lentilles artificielles insérées entre l’iris et le cristallin, à travers une petite incision de quelques millimètres. L’avantage de cette méthode réside dans le fait qu’elle est purement additive et totalement réversible.
Que le choix du mode de prise en charge se porte sur des lentilles Phake ou des implants mise en place en remplacement du cristallin, l’intervention est toujours rapide et ne dépasse généralement pas 30 minutes. Réalisée sous anesthésie locale, elle ne nécessite aucune hospitalisation.
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