L’hypermétropie est un trouble visuel causé par un œil trop court et/ou une cornée insuffisamment courbée. Pour corriger la vision des patients atteints, qui rencontrent systématiquement des difficultés à voir de près et parfois aussi de loin, plusieurs techniques de chirurgie réfractive existent. Il peut s’agir de méthodes laser (Lasik et PKR), de la pose d’implants dans la chambre postérieure de l’œil, ou de lentilles artificielles mises en place en remplacement du cristallin.
Lasik et PKR : les deux méthodes de chirurgie réfractive au laser
Il existe deux techniques de chirurgie réfractive au laser pour corriger l’hypermétropie : le Lasik (jusqu’à 6 dioptries environ) et la PKR, bien que cette dernière soit moins fréquemment utilisée pour ce trouble visuel.
Ces deux méthodes reposent sur la photoablation de la cornée à l’aide d’un laser Excimer, afin d’en augmenter la courbure et ainsi accroître son pouvoir de réfraction, pour ramener le point de focalisation des rayons lumineux à la surface du plan rétinien. En effet, chez les hypermétropes, ce foyer optique se situe derrière la rétine, ce qui altère leur vision de près et parfois aussi de loin.
Lasik et PKR diffèrent toutefois sur un point fondamental : alors que la PKR agit sur les couches cornéennes superficielles, le faisceau laser est utilisé plus profondément avec le Lasik. Cela se fait alors après l’ouverture d’un petit capot dans la cornée pour accéder aux couches stromales profondes. Ce volet cornéen (« volet stromal ») est ensuite replacé dans sa position initiale une fois la correction nécessaire apportée.
Dans les deux cas, les interventions se déroulent en mode ambulatoire, sous anesthésie locale. Elles durent environ 20 minutes, même lorsqu’il est nécessaire de traiter les deux yeux, et le patient peut rentrer chez lui dès la fin du traitement.
Prise en charge de l’hypermétropie par pose d’implants
La chirurgie au laser est habituellement la première option envisagée pour traiter les jeunes hypermétropes. Toutefois, ils ne sont pas toujours éligibles à un Lasik ou une PKR, soit parce que leur hypermétropie est trop puissante, soit en raison de contre-indications (kératocône, cornée trop fine ou irrégulière…). Heureusement, la diversité des techniques de chirurgie réfractive permet alors de proposer des solutions alternatives.
C’est en particulier le cas des implants Phake, lentilles artificielles que le chirurgien place dans l’espace situé entre le cristallin et l’iris (chambre postérieure de l’œil). Elles permettent de corriger l’hypermétropie jusqu’à 10 dioptries environ. Les deux yeux sont opérés lors de deux interventions distinctes, espacées d’au moins 7 jours. La chirurgie dure environ 20 minutes et se réalise sous anesthésie locale, en mode ambulatoire.
L’extraction et le remplacement du cristallin par un implant correcteur adapté est également une option pour les sujets jeunes. Cette méthode, réalisée sur un cristallin encore clair, est connue sous le nom de Prelex. Elle se déroule exactement de la même façon que la chirurgie de la cataracte, en opérant chaque œil tour à tour, en respectant au moins 7 jours d’intervalle, après anesthésie locale. Le patient peut regagner son domicile dès l’intervention achevée. Enfin, bien sûr, pour les individus proches de la soixantaine ou déjà atteints de cataracte, le remplacement du cristallin par une lentille artificielle demeure la meilleure option de traitement de l’hypermétropie.
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