La pose d’implants pour corriger les défauts de vision est parfois préférable à une intervention au laser. Selon les cas, il peut alors s’agir de venir insérer une lentille artificielle entre l’iris et le cristallin (implant Phake) ou en remplacement de ce dernier.
Chirurgie réfractive : pourquoi choisir la pose d’implant ?
La chirurgie réfractive inclut deux grandes catégories de techniques.
La première met en jeu l’utilisation d’un faisceau laser, notamment via les méthodes Lasik, PKR et SMILE. Le principe est alors de venir modifier la forme de la cornée, pour apporter au patient la correction souhaitée, qu’il s’agisse de traiter une myopie, une hypermétropie, un astigmatisme ou la presbytie.
Cependant, ces méthodes laser ne sont pas toujours applicables.
Le patient peut en effet présenter des contre-indications comme une épaisseur cornéenne insuffisante ou un kératocône.
Par ailleurs, lorsque le trouble visuel à corriger est trop prononcé, la photoablation laser de la cornée devrait se faire sur une épaisseur de tissus trop importante, ce qui risquerait d’endommager définitivement certaines structures oculaires.
Ainsi, chez certains patients, la pose d’implants peut constituer une solution plus sûre et plus efficace.
Les différents types d’implants en chirurgie réfractive
Les implants utilisés en chirurgie réfractive diffèrent notamment par leur localisation. Les implants Phakes sont des lentilles artificielles implantées entre l’iris et le cristallin. Mais le choix peut parfois être fait d’extraire ce dernier pour le remplacer par un implant adapté au besoin du patient.
Les implants Phakes
L’avantage de la pose d’implant Phake est qu’elle ne nécessite l’ablation d’aucune structure oculaire. Cette méthode purement additive est complètement réversible : la lentille insérée peut être retirée aisément à tout moment.
Un bilan préopératoire minutieux doit être réalisé avant l’intervention, en particulier pour s’assurer de la profondeur suffisante de la « chambre postérieure », entre l’iris et le cristallin, qui doit être d’au moins 2,8 millimètres.
Les implants Phakes permettent de corriger totalement la myopie jusqu’à 30 dioptries (D), l’hypermétropie inférieure à 10D et l’astigmatisme jusqu’à 7D.
De façon générale, il s’agit d’une méthode efficace et sûre, pratiquée depuis le début des années 2000, dont bénéficient avec succès environ 200 000 patients à travers le monde chaque année. Elle est cependant déconseillée chez les pratiquants de sports violents ou les patients qui exercent des activités professionnelles présentant un risque élevé de choc oculaire.
Le Prelex
Le Prelex est une technique opératoire directement issue de la chirurgie de la cataracte. La seule différence est qu’elle est réalisée sur des patients chez qui ce trouble visuel ne s’est pas encore déclaré. On parle alors aussi de « chirurgie sur cristallin clair ».
Le principe est de remplacer le cristallin par une lentille artificielle dont les caractéristiques ont été déterminées précisément au cours du bilan préopératoire. Selon les cas, il peut s’agir d’implanter des lentilles qui ne corrigent la vision qu’à une seule distance (implants monofocaux) ou plusieurs (implants multifocaux et implants à profondeur de champ étendue). Pour leur part, les implants toriques sont réservés à la prise en charge de l’astigmatisme.
Quelle que soit la nature de la lentille artificielle, son introduction nécessite l’extraction préalable du cristallin. Celle-ci est la plupart du temps réalisée après désagrégation du cristallin aux ultrasons (« phacoémulsification »). Cela permet de réduire la taille des incisions nécessaires. Il s’agit d’un acte médical efficace et maîtrisé, qui permet de prendre en charge les différentes amétropies et la presbytie.
Le corps médical dispose sur cette technique d’un immense recul : la chirurgie de la cataracte est l’intervention la plus pratiquée à travers le monde chaque année, avec notamment près de 1 million d’interventions réalisées annuellement en France.
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