La réfraction est un phénomène essentiel à la fonction visuelle. Les amétropies sont les troubles qui peuvent l’atteindre : myopie, hypermétropie, astigmatisme et presbytie. La chirurgie réfractive regroupe l’ensemble des techniques de prise en charge de ces défauts. Selon les cas, il peut s’agir de protocoles ayant pour objectif de modifier la forme de la cornée au laser ou bien de la pose de lentilles artificielles dans l’œil.
La réfraction oculaire et ses troubles
La réfraction oculaire est un mécanisme dû à l’action de la cornée et du cristallin. Normalement, grâce à eux deux, les rayons lumineux sont déviés lorsqu’ils traversent l’œil et se focalisent en un seul point sur la rétine. Cela n’est pourtant pas toujours le cas : il existe des troubles de la réfraction, les « amétropies ».
En premier lieu, la longueur de l’œil et son pouvoir réfractif ne sont pas toujours en parfaite adéquation. Ainsi, les myopes ont un œil trop long et/ou son pouvoir réfractif est trop important. Le point de jonction des rayons lumineux est donc localisé en avant de la rétine et ces sujets voient mal de loin. C’est l’inverse chez les hypermétropes : leur globe oculaire est trop court, ou son pouvoir réfractif est trop faible. La conséquence est qu’ils voient systématiquement mal de près, parce que les rayons lumineux se rejoignent en arrière de la rétine.
Pour sa part, l’astigmatisme est dû à une cornée de forme ovoïde et non pas sphérique, ce qui aboutit à la formation de plusieurs points de convergence des rayons lumineux. Cela explique que les astigmates voient mal quelle que soit la distance.
La presbytie est une autre amétropie qui se déclenche sous l’effet de l’âge. Dans un œil jeune, le cristallin est capable de se déformer pour ajuster son pouvoir réfractif et ainsi permettre la mise au point selon que l’objet observé est proche ou éloigné. Ce phénomène est appelé « accommodation ». Mais, au fil du temps, le cristallin perd en souplesse, la mise au point se fait de moins en moins bien et, par conséquent, la vision proche se dégrade progressivement.
Les techniques de chirurgie réfractive pour corriger les amétropies
La chirurgie réfractive est le domaine qui regroupe l’ensemble des protocoles dont l’objectif est de soigner les amétropies. Les interventions sont courtes (30 minutes ou moins), ont lieu sous anesthésie locale, et se déroulent en mode ambulatoire.
Les techniques laser consistent à modifier la forme de la cornée. Le Lasik et la PKR utilisent pour cela un laser Excimer. Il permet, par photoablation des tissus, d’aplanir la cornée des myopes, de bomber davantage celles des hypermétropes ou de donner un rayon de courbure constant à celle des astigmates. Pour sa part, le SMILE se base sur l’utilisation d’un laser Femtoseconde, pour découper puis extraire un fragment de tissu cornéen dont la forme permet d’apporter la correction nécessaire au patient.
Outre les techniques laser, il existe aussi des méthodes implantaires de prise en charge des amétropies. Les implants Phake ICL sont des lentilles artificielles insérées dans la chambre postérieure de l’œil, entre l’iris et le cristallin. Un autre type d’implants est constitué de ceux qui sont introduits en remplacement du cristallin après son extraction.
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