Chirurgie réfractive : un arrêt maladie est-il nécessaire ?

par | 10 décembre 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Chirurgie réfractive

Un arrêt maladie après une chirurgie réfractive pourrait en effet se justifier dans certains cas. Mais, pratiquement, cette question ne se pose pas : la chirurgie réfractive n’est pas couverte par l’Assurance Maladie et elle ne donne donc pas droit à un arrêt de travail officiel. Ainsi, la vraie problématique est de savoir s’il faut prévoir une période de repos après l’intervention, si nécessaire en posant des congés.

 

Arrêt maladie et repos conseillé : deux concepts différents

Quelle que soit la technique employée, laser (Lasik, PKR, TransPKR, SMILE et PresbyLasik) ou implantaire (lentilles Phake ou Prelex), la chirurgie réfractive n’ouvre pas droit à un arrêt maladie. En effet, l’Assurance Maladie considère l’ensemble de ces interventions comme des actes « de confort », car les troubles visuels concernés (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie) peuvent être corrigés par le port de lunettes ou de lentilles.

Autrement dit, le chirurgien ne peut pas prescrire d’arrêt maladie après chirurgie réfractive. Pour autant, cela ne l’empêche pas de conseiller au patient un repos post-opératoire. La durée de celui-ci est alors sous la dépendance du mode opératoire pratiqué et de la nature de l’activité professionnelle du patient.

 

Professions sédentaires et chirurgie réfractive : quel délai de reprise ?

La reprise est généralement possible très rapidement après chirurgie réfractive dans les cas de professions sédentaires (travail de bureau, télétravail, tâches informatiques, fonctions administratives…).

Notamment, après une intervention Lasik ou SMILE, la récupération fonctionnelle se fait fréquemment en quelques heures et la gêne oculaire est minime. Cela étant dit, à des fins de confort, un repos de 24 à 48 heures est éventuellement bienvenu, notamment pour limiter la sécheresse oculaire que peut déclencher l’utilisation d’écrans.

Après PKR ou TransPKR, la récupération est plus progressive, en particulier parce que l’épithélium cornéen doit se régénérer après le traitement. Ainsi, la gêne visuelle et les douleurs post-opératoires, quoique modérées, peuvent justifier 3 à 5 jours de congés.

Dans le cas des implants Phake et du Prelex, le retour au bureau peut généralement être envisagé sereinement après 48 ou 72 heures. Les premiers jours, il est cependant conseillé d’éviter les environnements trop secs, climatisation forte par exemple, ainsi que l’utilisation prolongée d’écrans.

 

Professions physiquement exigeantes ou en environnement à risque : recommandations

Comparé à ce qui précède, pour les métiers impliquant des efforts physiques, des risques de choc oculaire, ou un environnement sale, humide ou poussiéreux, les délais de reprise conseillés peuvent être plus conséquents et sont adaptés par le praticien pour chaque patient.

C’est notamment le cas après Lasik ou PresbyLasik, afin d’éviter un déplacement du volet cornéen créé en début d’intervention. De même, le Prelex fait aussi partie des techniques pouvant être concernées par une interruption plus longue de l’activité professionnelle, pour éviter de faire augmenter la pression intra-oculaire et de limiter au maximum les risques de déplacement de l’implant introduit en remplacement du cristallin.

Ainsi, dans certains cas, le patient récemment opéré par chirurgie réfractive doit envisager de se reposer sur son temps de congés pendant 1 à 2 semaines.

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