Existe-t-il des complications lors d’une chirurgie de la cataracte ?

par | 25 juillet 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Cataracte | Chirurgie cataracte

La chirurgie de la cataracte est l’intervention la plus fréquemment pratiquée dans le monde. Elle consiste à retirer le cristallin opacifié pour le remplacer par un implant intraoculaire, le plus souvent sous anesthésie locale. Bien que certains problèmes puissent survenir pendant ou après l’opération, ils restent rares et généralement bien maîtrisés. Ainsi, d’après de nombreuses études, les complications significatives après chirurgie de la cataracte ne surviennent que dans moins de 1,5 % des cas, quel que soit leur degré de gravité.

 

Déroulement de la chirurgie de la cataracte

La chirurgie de la cataracte dure en moyenne de 15 à 30 minutes et consiste à retirer le cristallin devenu opaque pour le remplacer par un implant intraoculaire. Dans la plupart des cas, l’intervention est réalisée sous anesthésie locale (instillation de gouttes). Les anesthésies péri-bulbaires, voire générales, sont bien plus rares.

En début d’opération, le chirurgien commence par effectuer une incision cornéenne de petite taille (2 à 3 mm). Puis, pour pouvoir accéder au cristallin, il découpe la face avant de la capsule biologique qui contient ce dernier. C’est l’étape de « capsulorhexis ». Elle permet ensuite de désagréger le cristallin, en utilisant une minuscule sonde à ultrasons. L’intérêt de cette « phaco-émulsification » est de réduire la taille de l’incision préliminaire : en effet, ce sont des fragments qui sont ensuite extraits et non pas le cristallin intègre. Une fois la capsule vidée, une lentille intraoculaire souple y est insérée, en appui sur sa face postérieure. Ses caractéristiques optiques sont adaptées aux besoins de correction du patient.

Ensuite, la récupération visuelle est généralement rapide, avec un retour aux activités quotidiennes en quelques jours. Comme le montrent les chiffres disponibles, la chirurgie de la cataracte est un acte extrêmement sûr. Néanmoins, comme pour toute intervention, des risques infimes de complications existent.

 

Les complications peropératoires

Bien que rarissimes, les complications peropératoires restent en théorie possible. Notamment, quand l’anesthésie est réalisée par injections péri-bulbaires (autour et derrière l’œil), un hématome est susceptible de se développer. Le risque est alors qu’il vienne comprimer le nerf optique ou l’artère centrale de la rétine.

Pour sa part, l’hémorragie choroïdienne expulsive est une autre complication pouvant survenir au cours de la chirurgie.  Il s’agit d’un évènement grave puisque, sous l’effet des variations de pression intra-oculaire qu’induit l’hémorragie, les structures oculaires peuvent alors avoir tendance à être repoussées vers l’extérieur de l’œil.

Enfin, la rupture de la face postérieure de la capsule au cours du traitement est parfois rapportée. Elle est souvent gérable de façon immédiate par le chirurgien avant mise en place de l’implant.

 

Les complications post-opératoires

Les suites opératoires de la chirurgie de la cataracte sont en général simples, mais certaines complications peuvent survenir à court ou moyen terme. Une consultation régulière permet de surveiller l’évolution et de détecter rapidement tout problème éventuel.

L’infection intraoculaire (« endophtalmie ») constitue une urgence rare mais grave, avec une incidence estimée à environ 0,05 %. Elle impose une prise en charge rapide sous forme d’injections intravitréennes d’antibiotiques.

L’œdème maculaire cystoïde, assez fréquent dans les premières semaines, peut altérer temporairement la vision centrale. Il se traite par des collyres anti-inflammatoires. D’autres complications incluent des élévations de la pression intraoculaire, des déplacements de l’implant ou une réaction inflammatoire prolongée.

À plus long terme, la complication la plus fréquente est l’opacification secondaire de la capsule postérieure (« cataracte secondaire »), qui concerne 20 à 30 % des patients traités. Il s’agit d’un phénomène bénin qui se traite facilement et efficacement au laser YAG.

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