Chirurgie réfractive : prix à Paris

LE LASER EXCIMER

La photoablation au laser Excimer pour le remodelage de forme de la cornée représente, par les techniques de photokératectomie réfractive (PKR) et de LASIK, le moyen de correction chirurgical principal des amétropies, couvrant actuellement 90% des indications.

Les techniques de photoablation au laser Excimer sont efficaces sur toutes les amétropies faibles à modérées, sphériques (myopie, hypermétropie, presbytie), sphérocylindriques (astigmatismes composés myopiques, hypermétropiques, mixtes), et cylindriques (astigmatismes purs myopiques et hypermétropiques). La lumière est une onde composée de particules, appelés photons. Le terme laser est un acronyme pour Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation. La stimulation électrique d’un gaz rare va entrainer l’émission d’un photon, dont la longueur d’onde dépend du gaz utilisé. Pour l’argon, utilisé pour le laser Excimer, la longueur d’onde produite sera de 193 nm. Le terme Excimer provient des recherches initiales sur le laser argon dont on pensait à l’époque que les molécules excitées formaient un dimère (excited dimères qui devient Excimer).

L’énergie générée par le laser est absorbée par la cornée ce qui va entrainer une photoablation de tissu. Ce profil d’ablation va permettre la modification de la courbure cornéenne et aura donc un effet réfractif.

La zone optique correspond à la surface cornéenne sur laquelle le traitement laser est appliqué. Son diamètre est variable, autour de 6 mm.

La correction de la myopie se fait grâce à un profil d’ablation maximal au centre de la zone optique. A l’inverse pour la correction de l’hypermétropie le profil d’ablation sera maximal en périphérie de la zone optique. Pour corriger l’astigmatisme le profil d’ablation sera asymétrique et consistera en une photoablation différente pour chaque méridien de la cornée. Par exemple l’astigmatisme myopique sera corrigé en aplatissant le méridien le plus cambré, et l’astigmatisme hypermétropique sera corrigé en cambrant le méridien le plus plat.

Il existe une corrélation approximative entre la profondeur de photoablation et la quantité d’amétropie traitée, qui est exprimée par la formule de Munnerlyn :

P=1/3 (D x ZO2)

Profondeur d’ablation maximale (P) en microns, nombre de dioptries traitées (D), diamètre de la zone optique (ZO) en mm.

Ainsi pour une zone optique de 6mm il faudra en théorie compter environ 12 microns d’ablation cornéenne pour la correction d’une dioptrie. En pratique in vivo une dioptrie à corriger entrainera en moyenne une photoablation de l’ordre de 16 microns.

LE LASER FEMTOSECONDE

Le laser à impulsions ultra-­brèves, ou femtoseconde, peut être focalisé dans la cornée pour obtenir une ablation tissulaire par vaporisation (photodisruption) sous un volet stromal, contrairement au laser Excimer qui, avec une longueur d’onde plus petite, agit sur toutes les couches tissulaires qu’il traverse.

Ces impulsions d’une durée de 10-­15 sec ont l’avantage de ne pas avoir d’effet thermique tout en permettant de délivrer des puissances très élevées (la puissance se définit par la quantité d’énergie délivrée par unité de temps).

En ophtalmologie ce laser est aujourd’hui utilisé principalement pour la chirurgie réfractive, le plus souvent au cours du LASIK pour réaliser le volet cornéen superficiel avec charnière. Il est également utilisé pour la chirurgie SMILE en créant une lenticule cornéenne intrastromale. D’autres applications existent en ophtalmologie comme la découpe des greffons cornéens, les incisions cornéennes relaxantes, les anneaux intra cornéens, les inlays ou la chirurgie de cataracte.