Pathologies de la rétine
La rétine est le tissu neuro sensoriel qui tapisse l’intérieur de l’œil. Elle est composée de cônes et de bâtonnets, cellules qui ont pour rôle de transformer le signal lumineux en signal nerveux. Ce signal ira ensuite jusqu’au nerf optique qui transmet l’information au cerveau. Il existe de nombreuses pathologies de la rétine, et nous revenons ici sur les principales d’entre elles.
La Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
C’est une atteinte du centre de la rétine – la macula – qui vieilli de manière pathologique. La DMLA à un stade avancé entraine l’apparition d’un scotome central, tache noire qui bloque la vision centrale. La DMLA ne rend pas aveugle puisqu’il n’y a pas d’atteinte de la rétine périphérique.
Nous distinguons la DMLA dite sèche, d’évolution lentement progressive, de la DMLA humide (« exsudative ») qui progresse rapidement et pour laquelle un traitement en semi-urgence est nécessaire (injection intra vitréenne (IVT)).
Le diagnostic de la DMLA se fait par l’examen clinique mais aussi et surtout grâce à l’OCT (tomographie en cohérence optique) et éventuellement par une angiographie rétinienne.
Le Dr RAMBAUD réalise au cabinet le suivi et le traitement de la DMLA exsudative par injection intra vitréenne dans un bloc opératoire dédié.
La Rétinopathie diabétique
Le diabète, lorsqu’il est mal équilibré au long court ou lorsqu’il est associé à une hypertension artérielle mal régulée, peut se compliquer d’atteintes vasculaires.
Les petites artères peuvent être atteintes principalement dans les yeux et les reins. Les artères de moyens calibres (les coronaires) et les artères de gros calibre (les artères des membres inférieurs) peuvent être atteintes également.
Ces complications surviennent dans les déséquilibres chroniques du diabète, qui se constatent grâce au dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée. Elle est le reflet de l’équilibre diabétique des 3 derniers mois et non pas, comme la glycémie, de l’équilibre du diabète à l’instant T.
Le déséquilibre associé de la tension artérielle majore le risque d’atteinte ophtalmologique.
Le dépistage d’une éventuelle atteinte rétinienne compliquant le diabète doit être recherché régulièrement par un fond d’œil. Il sera réalisé une fois par an, sauf chez le diabétique bien équilibré sans insulinothérapie chez qui nous pourrons espacer le fond d’œil tous les 2 ans.
Les complications peuvent être l’atteinte rétinienne périphérique et l’atteinte maculaire auquel cas des traitements au laser Argon ou par injections intra vitréennes peuvent être réalisées. Nous pouvons aussi, dans les cas très évolués, avoir recours à la chirurgie vitréo-rétinienne.
Les membranes épi rétiniennes et trou maculaires
La membrane épi rétinienne est due à la prolifération de cellules à la surface de la rétine centrale, qui entraine une tension puis une déformation de la rétine maculaire. Il s’en suit une baisse de vision progressive et des déformations de l’image perçue par la rétine (« métamorphopsies »). La membrane épirétinienne peut être primitive ou secondaire à une atteinte oculaire.
Le trou maculaire est dû à la contraction d’une couche superficielle de la rétine appelée la limitante interne, qui va tendre la rétine et l’étirer jusqu’à former un trou central, entrainant une déformation ou un scotome central, et une baisse de la vision.
Le diagnostic de ces pathologies de la rétine est réalisé à l’examen clinique où nous percevons la membrane épi-rétinienne ou le trou maculaire au fond d’œil et par la rétinographie. L’OCT est l’examen de référence qui nous montre précisément la membrane épi rétinienne et quantifie l’épaississement rétinien associé. Il montre également le trou maculaire et sa taille qui aura des implications sur le choix de la technique chirurgicale adaptée.
Le traitement de ces pathologies de la rétine consiste en une intervention chirurgicale, sous anesthésie loco régionale, en ambulatoire, qui permet de retirer manuellement la membrane épi rétinienne et de refermer le trou maculaire.
Poser une question au Docteur Rambaud
Cette page a été rédigée par le Docteur Camille Rambaud, ophtalmologue à Paris et spécialiste de la chirurgie réfractive.