Le Lasik est une méthode connue des patients pour n’entraîner que des suites opératoires légères, indolores et courtes. Dans la plupart des cas, ces assertions sont totalement vraies, et c’est d’ailleurs pour ces raisons que 80% des interventions de chirurgie réfractive au laser sont réalisées via le protocole Lasik. Cependant, certains cas font exception à cette règle et peuvent parfois nécessiter une phase de récupération plus longue.
Le rôle du cerveau dans la fonction visuelle
Certes, les yeux sont les organes de la vision. Mais, le rôle du cerveau dans la fonction visuelle est aussi essentiel. En effet, après que les rayons lumineux aient été « captés » par la cornée puis le cristallin, ils sont projetés sur la rétine. Cette surface réceptrice est tapissée de photorécepteurs, les bâtonnets et les cônes, qui permettent de convertir en signal nerveux les informations optiques reçues. Celles-ci sont alors transmises via le nerf optique au cerveau, et c’est lui qui « reconstruit » le visuel à partir de toutes les informations captées : forme, couleur, localisation, mouvement etc.
Ainsi, d’une certaine manière, ce que voit chaque individu n’est pas une « photographie » prise par ses yeux, mais une construction réalisée par son cerveau. Pour qu’elle se fasse correctement, au cours du développement, pendant la petite enfance, le cerveau doit apprendre à interpréter les informations nerveuses en provenance des yeux.
Dans quels cas la récupération post Lasik est-elle plus longue ?
Le traitement de la presbytie au Lasik est l’exemple typique de situations où la récupération est plus longue que dans d’autres cas. L’explication tient en ce qui a été détaillé plus haut. En effet, pour traiter la presbytie, le chirurgien va modifier de manière très significative le mode de fonctionnement du système optique auquel le cerveau est habitué depuis des dizaines d’années.
Cela se fait en créant sur la cornée une zone périphérique pour la vision lointaine et une autre, centrale, pour la vision proche. Dans d’autres cas, les 2 yeux ne sont pas traités de la même manière : l’un d’entre eux sera celui qui permettra de voir de près, et l’autre de loin.
Quoi qu’il en soit, après l’intervention, le cerveau va devoir réapprendre à interpréter les informations reçues et cette neuro-adaptation prend du temps, souvent pour la vision lointaine. Ainsi, certains patients peuvent être gênés les premiers jours, voire les premières semaines, pour distinguer les objets éloignés.
Enfin, outre l’opération de la presbytie au Lasik, le traitement de l’hypermétropie fait aussi partie des cas où la récupération post-opératoire est un peu plus longue, en particulier pour la vision lointaine.
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