L’opération de la cataracte n’est en général ni urgent, ni obligatoire, principalement dicté par le niveau d’inconfort quotidien ressenti. Néanmoins, dans certains cas, pour pouvoir opérer selon un protocole classique, pour éviter les complications, pour permettre aux examens ophtalmologiques d’être réalisés normalement ou encore chez le jeune enfant, l’intervention revêt un caractère obligatoire.
Chirurgie de la cataracte : un choix principalement lié au confort quotidien
C’est la cataracte « sénile » qui est la plus fréquente, c’est à dire celle qui apparaît avec l’âge et démarre aux alentours de 65 ans. Sans qu’aucune douleur ne soit ressentie mais inéluctablement, la vue des sujets atteints se floute alors progressivement.
A ses débuts, cette affection n’engendre qu’un inconfort visuel léger mais, au fil du temps, celui-ci s’accroît. Il devient de plus en plus compliqué de conduire la nuit, car les phares des voitures forment des halos lumineux gênants. Par ailleurs, les contrastes, les reliefs et les couleurs sont de moins en moins bien distingués. De plus, sous l’effet de la cataracte, d’autres troubles visuels peuvent se déclencher, comme l’apparition d’une myopie, qui nécessite alors de changer ses verres correcteurs à une fréquence plus élevée que la moyenne.
Quand les premiers symptômes sont ressentis, il est primordial de consulter un spécialiste. L’objectif est alors double. D’une part, il s’agit d’écarter certaines pathologies plus graves, glaucome, déchirure de la rétine ou dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) notamment. D’autre part, les examens réalisés permettent de déterminer précisément le type de cataracte dont est atteint le patient et son degré d’avancement. Celui-ci doit ensuite être suivi régulièrement, même si la décision d’opérer n’est pas systématique.
Dans la majeure partie des cas, elle est liée au degré d’inconfort quotidien ressenti, critère subjectif et variable selon les patients. La moyenne d’âge des individus opérés est de l’ordre de 75 ans, mais les variations autour de cette valeur sont importantes. Ainsi, un individu sexagénaire très actif, sportif, qui conduit fréquemment, peut ressentir une gêne importante au quotidien et décider de se faire opérer.
Dans quels cas est-il absolument nécessaire une opération de la cataracte ?
Comme expliqué plus haut, l’opération de la cataracte n’est que rarement obligatoire ou urgent. Néanmoins, dans certains cas, l’intervention revêt un caractère quasi voire totalement obligatoire, en premier lieu parce qu’à ses stades ultimes la cataracte engendre une cécité totale.
Par ailleurs, la « densité » de la cataracte est un facteur de décision important. Plus le cristallin se durcit, plus il faudra une dose d’ultrasons importante pour le désagréger avant son extraction. Or, les risques d’endommager les structures oculaires adjacentes augmentent avec la dose d’ultrasons requise, notamment du point de vue de lésions potentielles de la couche cornéenne la plus profonde (endothélium).
L’intervention peut aussi s’avérer nécessaire lorsque, sous l’effet de la cataracte, le risque de développement d’un glaucome ou d’une uvéite (inflammation des structures internes de l’œil) devient conséquent. Dans d’autres cas, la décision d’opérer est prise parce que le cristallin trop opaque empêche d’examiner le fond de l’œil au cours des visites de contrôle chez le praticien.
Enfin, une cataracte congénitale observée chez un enfant en bas âge doit absolument être opérée rapidement, au risque sinon d’un mauvais développement de la fonction visuelle (amblyopie), voire d’une perte définitive de la vision.
0 commentaires