Quelle que soit la méthode choisie, laser ou pose d’implants, la chirurgie de la myopie donne en général d’excellents résultats. Cependant, cela ne signifie pas que la vue du patient sera stable à jamais. En effet, plus tard, l’apparition de la presbytie puis de la cataracte, affections inéluctables et dues à l’âge, vont venir dégrader la vue du patient précédemment opéré.
Myopie : définition et prise en charge
La myopie est un trouble réfractif qui fait que les sujets atteints voient mal de loin. Plus précisément, le plus souvent parce que la cornée des myopes est trop bombée et/ou leur œil trop long, plus rarement à cause du cristallin, les rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil ne se focalisent pas sur la rétine mais en avant de celle-ci.
Si le port de lentilles ou de lunettes constitue une solution répandue pour corriger la myopie, la chirurgie réfractive offre aujourd’hui toute une palette de traitements qui permettent de se passer de ce genre de dispositifs. Certaines interventions, comme le Lasik et la PKR, consistent à diminuer la courbure de la cornée, pour en amoindrir le pouvoir de réfraction et ramener le foyer focal à la surface du plan rétinien.
Mais, en cas de contre-indication au laser, dans les cas de myopie trop puissante ou si l’âge du sujet laisse prédire la prochaine apparition d’une cataracte, c’est la pose d’implants oculaires qui est alors la meilleure solution. Selon les cas, il peut s’agir de lentilles artificielles substituées au cristallin naturel, ou bien d’implants Phake, introduits devant le cristallin, en arrière de l’iris.
Quand faut-il opérer ?
Quelle que soit la technique chirurgicale choisie, elle ne peut être pratiquée que sur un œil qui a terminé sa croissance, c’est-à dire dont la longueur est définitivement stable. En d’autres termes : seuls les sujets adultes peuvent être opérés de la myopie. Encore faut-il que ce trouble soit stable depuis au moins 2 ans, sans évolution sur cette période du nombre de dioptries qui le caractérise. C’est en général le cas à partir de 25 ans, parfois plus tard chez les patients atteints de myopie forte chez qui la stabilisation semble se faire plus tardivement. Sous ces différentes conditions, la chirurgie réfractive est effectivement à même de corriger la myopie définitivement.
Myopie corrigée, presbytie et cataracte
Aussi efficace que soit le traitement chirurgical de la myopie, cela ne veut pas dire que le patient opéré aura à jamais une vue de bonne qualité. Sous l’effet du vieillissement, tous les individus sont en effet touchés vers 45 ans par l’apparition progressive de la presbytie, affection visuelle qui évolue pendant environ 20 ans avant de se stabiliser.
Puis, aux alentours de 65 ans en moyenne, le cristallin commence à s’opacifier. On parle alors de cataracte, sous l’effet de laquelle le patient a de plus en plus l’impression de regarder au travers d’un voile trouble.
Avoir précédemment été opéré de la myopie ne prévient absolument pas le développement de ces deux affections. Très souvent, elles doivent elles-mêmes être prises en charge via des interventions dédiées.
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