Opération de la presbytie au laser : quel résultat en attendre ?

La presbytie correspond à la perte d’élasticité progressive du cristallin qui démarre vers 45 ans et s’accentue ensuite progressivement pendant 15 ou 20 ans. Les techniques Lasik ou PKR permettent une amélioration significative du confort quotidien pour la vision proche. La stabilité dans le temps du résultat est forcément impactée par le caractère évolutif de cette affection et la qualité de la correction apportée immédiatement après l’intervention est aussi liée aux éventuels troubles visuels associés.

Quelles méthodes de chirurgie réfractive au laser pour traiter la presbytie ?

Pour traiter la presbytie au laser, par photoablation des tissus cornéens, le Lasik et la PKR sont aujourd’hui les deux techniques principales, la première étant la plus fréquemment utilisée. Cette prédominance s’explique notamment par le fait que le Lasik permet une récupération plus rapide et une phase post-opératoire plus confortable que la PKR.

Dans les deux cas, le principe du traitement est globalement le même. Le praticien commence par se donner accès à la couche intermédiaire de la cornée, le stroma, qui est localisée sous l’épithélium, partie la plus externe. Ensuite, le chirurgien utilise un laser Excimer pour remodeler la courbure cornéenne.

Les modifications réalisées à ce moment-là sont variables. En premier lieu, elles dépendent en particulier des caractéristiques optiques préexistantes du patient : myopie, hypermétropie etc. Par ailleurs, deux stratégies opératoires différentes doivent être distinguées. La première consiste à traiter les deux yeux de manière identique, en créant sur chacun une zone centrale pour la vision proche, et une zone périphérique pour la vision lointaine. Au contraire, la « bascule » ou « monovision », consiste à traiter chaque œil de manière spécifique. Le but est alors d’en dédier un à la vue de près et l’autre à celle de loin.

Chirurgie laser : quel résultat ?

La presbytie est un trouble visuel évolutif dont la puissance augmente de 45 à 65 ans environ. C’est seulement vers cet âge-là qu’elle se stabilise. Cette caractéristique suffit à faire comprendre que le traitement chirurgical de la presbytie chez un sujet jeune ne peut pas donner un résultat qui sera éternellement complètement satisfaisant.

Le but du traitement est d’améliorer la vision et le confort quotidien. Le degré d’amélioration immédiatement obtenu dépend des éventuels défauts visuels qui accompagnent la presbytie. Ainsi, si une intervention de chirurgie réfractive au laser apporte une nette amélioration dans l’immense majorité des cas, le port de lunettes peut parfois rester nécessaire dans certaines circonstances.