Certains symptômes caractéristiques de l’hypermétropie doivent pousser à consulter un spécialiste. Une fois le diagnostic confirmé, il existe de nombreuses solutions de prise en charge. Elles incluent le port de verres correcteurs mais, pour les patients qui veulent s’affranchir de cette contrainte, il existe aussi des traitements de chirurgie réfractive qui permettent une correction définitive de ce trouble visuel.
Hypermétropie : qu’est-ce que c’est ?
Comme la myopie et l’astigmatisme, l’hypermétropie est une amétropie, c’est-à-dire un trouble de la réfraction. Ce terme désigne la capacité de l’œil à dévier le trajet des rayons lumineux qui le traversent pour atteindre la rétine. Les 2/3 de la réfraction sont assurés par la cornée, le reste étant dû au cristallin.
Quand l’œil fonctionne parfaitement, la réfraction qu’exerce le couple cornée-cristallin fait que les rayons lumineux convergent en un point unique, situé exactement à la surface du plan rétinien, quelle que soit la distance d’observation. Cela nécessite que le pouvoir de réfraction oculaire et la distance que la lumière parcourt pour atteindre la rétine soient en parfaite adéquation.
Mais, chez les individus hypermétropes, cela n’est pas le cas et le point de convergence des rayons lumineux se situe en arrière de la rétine, ce qui cause leurs problèmes de vue. Cela peut être dû à une cornée insuffisamment bombée et/ou à un diamètre du globe oculaire un peu trop faible.
Symptômes et aspects épidémiologiques
On estime que l’hypermétropie affecte au moins 10 à 13% de la population générale. En réalité, ce pourcentage est certainement plus important : de nombreux individus découvrent tardivement qu’ils sont hypermétropes. Avant ça, pendant des années et de manière réflexe, ils compensent leur trouble visuel en fournissant un effort d’accommodation pour assurer la mise au point, grâce à la capacité de déformation du cristallin.
Ainsi, c’est fréquemment quand celui-ci commence à se rigidifier, que l’accommodation se fait moins efficacement, au moment où la presbytie se déclenche, que l’hypermétropie est diagnostiquée, généralement vers le milieu de la quarantaine.
Hors accommodation réflexe, ou bien quand l’hypermétropie est trop puissante pour être compensée par l’action du cristallin, c’est la vision proche qui est altérée. Cependant, certains hypermétropes éprouvent aussi des difficultés à voir de loin. Ces problèmes d’acuité visuelle constituent les principaux symptômes de l’hypermétropie.
Par ailleurs, le plissement fréquent des yeux est un geste fréquemment observé chez les hypermétropes. Cela leur permet en effet d’exercer une pression mécanique sur le cristallin, pour accentuer sa déformation et compenser leur trouble visuel. Cela s’accompagne souvent de rougeurs oculaires, de picotements, et de maux de tête en fin de journée ou après des activités longues mettant en jeu la vision de près. Enfin, la qualité de vision des patients atteints est souvent fluctuante dans le temps, en fonction des efforts d’accommodation fournis et de la fatigue visuelle accumulée.
Ces différents symptômes doivent pousser le patient à consulter. Une fois son hypermétropie confirmée, les solutions de prise en charge sont nombreuses. Elles incluent bien sûr le port de verres correcteurs, mais aussi un certain nombre de solutions chirurgicales, au laser, principalement via un traitement Lasik, ou bien par pose d’implants.
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