De toutes les méthodes de chirurgie réfractive au laser, le Lasik est aujourd’hui la plus utilisée. Grâce à cette technique, il est possible de traiter les amétropies et la presbytie : la correction optique est apportée par photoablation de la cornée au laser, pour en remodeler la forme. C’est une intervention efficace et bien maîtrisée, présentant seulement des risques minimes de complications si l’éligibilité du patient au traitement a été vérifiée lors d’un bilan préopératoire rigoureux.
Le Lasik : une méthode polyvalente au large champ d’application
Aujourd’hui, environ 80% des interventions de chirurgie réfractive au laser sont réalisées en utilisant le protocole Lasik. Cela s’explique notamment par la large gamme de défauts optiques pouvant être pris en charge. Ainsi, le Lasik permet de traiter jusqu’à 12 dioptries (D) de myopie, 6D d’hypermétropie ou d’astigmatisme, même associé à un autre défaut visuel, et 3D de presbytie.
Taux de satisfaction après une intervention Lasik
Certaines études épidémiologiques se sont attachées à sonder des patients opérés au Lasik pour estimer leur taux de satisfaction. Il atteint environ 95% et près de 98% des sujets s’affranchissent complètement du port de verres correcteurs. Les complications du Lasik sont par ailleurs rarissimes. Leur pourcentage a été précisé en 2016 dans le Journal Officiel, pour répondre à la question d’un député (question 56735). Dans ce texte, il est expliqué que le taux de complications post Lasik est de moins de 3 %, les complications graves ne représentant que 0,5% des cas.
Enfin, des chiffres disponibles montrent que les problèmes observés concernent principalement des patients qui n’auraient pas dû être traités via ce protocole opératoire. Cette dernière remarque souligne l’importance d’un bilan préopératoire rigoureux qui doit permettre de détecter toute contre-indication potentielle, kératocône ou cornée trop fine notamment.
Quels risques pendant et après l’intervention ?
Si les chiffres précédemment mentionnés mettent en exergue l’aspect extrêmement sûr d’un traitement au Lasik, il faut pourtant accepter que, comme pour tout acte chirurgical, des risques existent, aussi infimes soient-ils. Et, il est du devoir déontologique du praticien d’en informer les patients.En premier lieu, sans parler de complications, certaines manifestations post-opératoires temporaires sont assez classiques : vision floue, sensation de corps étrangers dans l’œil ou hyper photosensibilité par exemple.
Au titre des complications, quelle que soit leur gravité, on peut notamment citer les phénomènes de sécheresse oculaire dont sont parfois atteints certains patients. Ils sont généralement transitoires et bien pris en charge par l’utilisation de larmes artificielles. D’après l’AAO (American Academy of Ophthalmology) les formes graves ne concernent que 3% des patients 3 mois après l’intervention. En dehors de ça, le risque principal est infectieux. Il n’est pourtant observé que chez 1% des individus traités. En cela, le respect rigoureux du traitement post-opératoire, qui inclut l’utilisation de collyre antibiotique, est primordial.
Enfin, d’autres complications sont parfois rapportées, avec de très faibles taux d’occurrence. Il peut s’agir de proliférations cellulaires sous le volet stromal, de kératites ou encore d’ectasie secondaire, complication la plus redoutée et qui ne survient que dans 1 cas sur 700 000 d’après les données disponibles (ANSM).
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