PRELEX : l’intervention est-elle risquée ?

par | 8 avril 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Prelex

L’acronyme PRELEX (« Presbyopic Lens Exchange ») désigne un acte chirurgical qui consiste à remplacer un cristallin encore clair par une lentille artificielle dont le pouvoir correcteur est adapté aux besoins du patient. Le protocole opératoire est strictement équivalent à celui du traitement de la cataracte, intervention la plus fréquemment réalisée dans le monde et aux complications rarissimes.

 

Le Prelex ou « chirurgie sur cristallin clair »

Le principe d’un traitement Prelex est exactement le même que celui de la prise en charge de la cataracte, à la seule différence que l’intervention a lieu sur un cristallin encore clair, pas encore devenu opaque sous l’effet de l’âge.

L’intervention n’est généralement réalisée que sur un seul œil le même jour, le second pouvant être traité environ une semaine plus tard. Après introduction dans l’œil de gouttes anesthésiantes, le chirurgien pratique deux incisions minuscules dans la cornée. Elles mesurent à peu près 2 millimètres et ne nécessitent ensuite aucune suture.

Via ces ouvertures, le praticien peut alors accéder à la capsule naturelle qui contient le cristallin et en découper la face avant. Ensuite, grâce à une sonde à ultrasons de très petite taille, le cristallin est fragmenté puis ses débris extraits. Enfin, pour le remplacer, le chirurgien introduit une lentille artificielle au pouvoir correcteur adapté aux besoins du patient dans la partie restante de la capsule.

 

Est-ce qu’un traitement Prelex représente un risque significatif ?

Comme mentionné précédemment, le principe du Prelex est strictement identique à celui de la chirurgie de la cataracte.  Or, tous domaines médicaux confondus, cette intervention est celle la plus fréquemment réalisée dans le monde. Ainsi, en France, près d’un demi-million de patients sont opérés chaque année.

Ces chiffres suffisent à démontrer que le corps médical dispose sur ce traitement d’un recul considérable. Si des complications restent en théorie possibles, comme pour tout acte chirurgical, leur taux d’occurrence est extrêmement bas.  Il n’excède pas 1 à 1,5%, qu’il s’agisse de complications bénignes ou sévères, ces dernières ne représentant des sources potentielles de cécité que de façon ultra-rarissime. Autrement dit : le risque de devenir aveugle après un traitement Prelex est proche de zéro.

Très souvent réalisée sur des sujets aux alentours de 55 ans, pour prendre en charge leur presbytie et les autres troubles visuels préexistants, cette intervention permet par ailleurs d’éviter quelques années plus tard celle qui correspondrait au traitement de la cataracte sénile. A titre indicatif, c’est justement la cataracte qui représente la cause de cécité la plus fréquente dans le monde, puisqu’elle compte pour près de la moitié des cas. Glaucome (8%), rétinopathie diabétique (4%) et dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA, 4%) constituent ensuite les causes principales de perte de la vision.

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