Les résultats du Lasik pour le traitement des amétropies ou de la presbytie sont remarquables dans près de 98% des cas. Néanmoins, cette méthode peut déclencher une sécheresse oculaire de degré variable, momentanée la plupart du temps, mais qui peut perdurer chez certains individus et nécessiter une prise en charge médicale pendant quelques mois.
La sécheresse oculaire est-elle une contre-indication du Lasik ?
Le Lasik peut induire une aggravation de la sécheresse oculaire chez les patients qui en sont atteints. Il s’agit d’une affection fréquente dont le taux d’occurrence est statistiquement plus élevé au-delà de 60 ans et chez les sujets de sexe féminin.
Outre qu’elle soit source d’un inconfort quotidien important (picotements, sensations de brûlure, difficultés à conduire…), les individus qui en sont atteints sont plus exposés au risque d’infection oculaire ou d’irritation de la cornée, sur laquelle est appliqué le laser Excimer au cours d’une intervention Lasik. Ainsi, en amont de l’opération, il importe de détecter une éventuelle sécheresse oculaire, pour la traiter ou en faire disparaître les causes.
Sécheresse oculaire après Lasik : est-ce normal ?
Selon certaines études, la sécheresse oculaire apparaît au cours de la phase post-opératoire dans 30% des cas. Ainsi, sans qualifier ce phénomène de « normal », il est pour le moins fréquent.
Il s’explique notamment par des lésions nerveuses intra-cornéennes au cours de la chirurgie, qui viennent perturber la production réflexe de larmes en réponse à certains facteurs environnementaux.
Néanmoins, dans la majorité des cas, il ne s’agit que d’une réaction temporaire : 3 mois après l’intervention, 3% seulement des patients sont atteints de sécheresse oculaire sévère. Pour certains, la découpe du volet stromal au laser Femtoseconde plutôt que manuellement (au kératome) réduit le risque d’apparition de sécheresse oculaire post Lasik. Ce point reste cependant encore discuté.
En cas de sécheresse oculaire après Lasik, que faire ?
La prise en charge de la sécheresse oculaire après Lasik se fait la plupart du temps par utilisation de larmes artificielles pendant quelques semaines. Il s’agit de collyres de viscosité variable d’un patient à un autre et à utiliser à la demande. Un tel traitement médical suffit la plupart du temps à assurer un confort suffisant, en attendant que la production de larmes ne se refasse normalement, souvent après quelques semaines uniquement.
Il arrive néanmoins, de façon rarissime, que le phénomène perdure et soit d’ampleur suffisante pour créer une gêne constante et augmenter significativement les risques d’infection ou d’irritation de la cornée. L’utilisation de bouchons en silicone peut alors être conseillée, afin d’obstruer les points lacrymaux, orifices naturels d’évacuation des larmes. Leur pose se fait de manière très simple chez l’ophtalmologiste, ils peuvent être laissés en place plusieurs mois et se retirent aussi très aisément.
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