La prise en charge chirurgicale de la myopie est destinée aux patients qui souhaitent s’affranchir du port de lentilles ou de lunettes. Pour cela, il existe aujourd’hui diverses méthodes, le choix du protocole opératoire se faisant notamment en fonction du degré de myopie du sujet, des caractéristiques de sa cornée, de son âge et de ses activités.
Traitement chirurgical de la myopie : indications
Pour corriger leur trouble visuel, de nombreux myopes ont recours au port de verres correcteurs, souvent parce que cette solution est couverte en partie par l’Assurance Maladie. Cependant, l’achat récurrent de lentilles jetables ou le changement de monture, constituent autant de frais qui restent à la charge du patient.
Ainsi, alors que le prix d’un traitement définitif de chirurgie réfractive semble souvent élevé au prime abord, il doit pourtant être comparé au coût total qu’engendre l’utilisation de verres correcteurs pendant des décennies.
Au-delà de ces considérations financières, de plus en plus de patients vivent le port de verres correcteurs comme une contrainte et souhaitent s’en affranchir. C’est en particulier à eux qu’est destiné le traitement chirurgical de la myopie, qu’il s’agisse de la pose d’implants ou de méthodes au laser.
Pour bénéficier de l’une de ces interventions, il convient pourtant que la croissance de l’œil soit achevée, la myopie provenant d’une mauvaise adéquation entre le pouvoir de réfraction des lentilles naturelles (cornée et cristallin) et la longueur du globe oculaire dans son axe antéro-postérieur.
Ainsi, il est d’usage de ne traiter que les sujets âgés de 21 ans ou plus, et dont la puissance de la myopie est stable depuis au moins 2 ans. Par ailleurs, l’âge du patient est un critère essentiel pour choisir le mode opératoire le plus adapté, de même que ses caractéristiques cornéennes, son style de vie ou encore la puissance de sa myopie.
Myopie : choix du mode de traitement en fonction de l’âge et d’autres facteurs
Pour traiter la myopie chez un sujet encore jeune, les méthodes laser sont celles considérées en première intention. Le Lasik et la PKR se base sur un remodelage de la cornée, pour l’aplatir en son centre, par photoablation au laser Excimer. Pour sa part, le SMILE consiste à utiliser un laser Femtoseconde, pour découper une minuscule « galette » dans la cornée et apporter la correction optique nécessaire.
Néanmoins, certains sujets ne peuvent pas être traités au laser, quelle que soit la technique. C’est le cas lorsque le bilan préopératoire décèle une contre-indication formelle, comme par exemple une cornée trop fine. D’autres fois, la myopie du patient est trop puissante pour envisager sans risque un Lasik, une PKR ou un SMILE. La pose de lentilles artificielles (implants) devient alors une bonne alternative.
Les implants Phake sont ceux introduits en arrière de l’iris et en avant du cristallin. Il s’agit d’une solution séduisante, car purement additive, sans ablation de structures oculaires et complètement réversible. Si nécessaire, un implant Phake peut en effet être retiré sans problème, le patient retrouvant alors exactement la même vue qu’avant l’intervention.
Chez d’autres patients, c’est une chirurgie du cristallin qui peut parfois constituer l’intervention la plus adaptée. Le principe est alors d’extraire cette lentille naturelle pour la remplacer par une lentille artificielle adaptée à la correction de la myopie du patient.
Ce protocole est particulièrement recommandé chez les sujets proches de la soixantaine, puisqu’ils seront atteints de cataracte dans les années à venir et que ce trouble nécessite fréquemment l’extraction et le remplacement du cristallin.
Bonjour
Tout est très clair et bien résumé.