Les données statistiques sont claires : le Lasik est une technique efficace et qui produit un taux de satisfaction élevé. D’autre part, les complications liées au traitement sont rarissimes mais leur existence doit cependant être portée à l’attention des patients.
Efficacité de l’opération Lasik : quelques données épidémiologiques
De nombreux patients sont naturellement anxieux avant de se faire opérer les yeux, craignant la survenue de complications qui viendraient altérer leur vision alors que le but du traitement est de l’améliorer. A ce titre, la relation de confiance qui doit s’instaurer entre chacun d’entre eux et le praticien est essentielle. Le rôle de ce dernier est en effet de leur fournir tous les renseignements nécessaires sur l’intervention : un patient bien informé est un patient plus serein.
Au sujet du Lasik et de son efficacité, il convient en premier lieu de mettre en avant quelques chiffres. Ainsi, les études épidémiologiques réalisées chez des patients traités au Lasik annoncent un pourcentage de satisfaction très élevé, d’environ 95%. Par ailleurs, tous défauts de vision confondus, 98% des individus traités par cette méthode peuvent ensuite se passer totalement de verres correcteurs, qu’il s’agisse de lunettes ou de lentilles. Enfin, le taux de retouche nécessaire pour corriger une sous ou une sur-correction est faible, de l’ordre de 3%.
Des complications rarissimes
Comme le montrent les chiffres qui suivent, le taux de complications qu’induit le traitement au Lasik est extrêmement faible. Pour diminuer les risques au maximum, il est primordial de faire appel à un professionnel qualifié et expérimenté, qui saura s’assurer que le patient ne présente aucune contre-indication au Lasik et qui a à sa disposition les équipements les plus performants.
Pour autant, le risque zéro n’existe pas en chirurgie. Le Lasik ne fait pas exception à la règle et le code de déontologie du Conseil National de l’Ordre des Médecins fait qu’ils doivent informer le patient des complications possibles. Dans son article 35 il stipule en effet que : « Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose ».
Ainsi, il convient de porter à la connaissance des candidats au traitement les informations suivantes. En premier lieu, des phénomènes de sécheresse oculaire post-opératoire sont rapportés chez 20% des patients traités (American Academy of Ophthalmology, AAO). Ils sont momentanés dans la majorité des cas et les formes graves ne concernent que 3% des patients 3 mois après l’intervention.
Par ailleurs d’après la FDA (U.S. Food and Drug Administration), 15% des patients ressentent des éblouissements ou sont victimes de halos lumineux après l’intervention. Il s’agit généralement de phénomènes transitoires qui disparaissent en 2 ou 3 mois.
Pour leur part, les infections post-opératoires ne surviennent que dans 1% des cas (U.S. National Library of Medicine) et l’inflammation de la zone localisée sous le volet stromal (« kératite lamellaire diffuse ») ne se produit que chez 0,5% des patients.
Certaines complications potentielles sont aussi relatives au volet stromal, caractéristique principale du Lasik. Il peut alors s’agir de difficultés de découpe au cours de l’intervention, d’une opacification de la cornée due à une cicatrisation anormale, de déplacement du volet ou d’apparition de « plis » à sa surface. L’utilisation de plus en plus répandue du laser Femtoseconde pour découper ce capot cornéen assure de ce point de vue une sécurité plus importante que quand ce geste est effectué manuellement, à l’aide d’un kératome.
Enfin, la plus redoutée des complications post Lasik est l’ectasie secondaire, déformation de la cornée qui apparaît parfois des années après le traitement. Elle n’est observée que dans 1 cas sur 700 000, le plus souvent chez des sujets porteurs d’un kératocône non détecté au cours du bilan préopératoire et qui auraient donc dû être écartés du protocole.
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